En quelques années, les appels à projets urbains innovants ont intégré la boite à outils de la fabrique urbaine. Expérimentés par la Ville de Paris en 2015, la procédure a été dupliquée sur de nombreux territoires. Quels sont les effets de cette carte blanche laissée à des groupements privés sur la programmation des projets immobiliers ? Dans quelle mesure cette méthode inédite vient-elle bousculer les codes de la fabrique de la ville ?
A partir du cas d’Inventons la Métropole du Grand Paris, cette recherche souligne tout particulièrement la diversité des usages par les collectivités et les aménageurs de ces appels à projets. L’appropriation de la méthode varie fortement selon les 55 sites proposés par les maires d’Ile-de-France. Six usages distincts émergent de l’analyse, venant nuancer et complexifier l’hypothèse réductrice d’une simple privatisation de l’aménagement.
Cette publication se veut à la fois un outil de décryptage de ces nouvelles formes de consultation et une aide potentielle pour ses futurs utilisateurs.