Le terme «résilient» a tellement de succès que l’on se demande parfois ce qu’il peut encore signifier. Apparu discrètement dans le champ de la physique, il devient très populaire en psychologie et développement personnel. Il désigne les qualités d’une personne sortie de lourdes épreuves, transformée mais pas détruite. Les facteurs de résilience comprennent les éléments de l’environnement qui permettent de rebondir ou de ne pas s’effondrer.
Mais voilà maintenant que la métaphore se déploie partout : une entreprise peut être résiliente, un groupe humain et, pourquoi pas, une ville ? On aurait tendance à se méfier.
Un colloque a été organisé les 21 et 22 janvier par le POPSU pour dégager des pistes de réflexion et d’action. L’article qui suit présente une petite partie de ces apports. Outre l'intérêt du contenu, ce colloque à distance impressionne aussi par la qualité des images et la fluidité des transitions.
Dans la clôture de la première journée, Cynthia Fleury prend quelques secondes pour clarifier et justifier cet emprunt sémantique. Le terme de résilience dans ce contexte est une métaphore pour aborder par l’émotion et de manière sensible la question des grandes villes et des métropoles. Il permet de commencer à penser ce dont on a l’intuition, que l’on ressent, mais qu’on ne parvient pas encore à modéliser.